samedi 15 décembre 2012

Recette de La ballade de Cornebique

Marche à suivre pour obtenir une fable à la façon Mourlevat:

1. Prenez un animal sortant de l'ordinaire, ici un bouc qui chante, qui danse et qui joue du banjo, Cornebique;
2. Prenez un autre animal, celui-là en détresse, ici un petit loir, dernier représentant de sa race, Pié;
3. Prenez un troisième animal, fourbe et malfaisant, ici un peuple de fouines cruelles et affamées de petits loirs;
4. Prenez encore un quatrième animal, cette fois un peu loufoque et comique, ici le coq Lem, docteur de son état;
5. Mélangez le tout jusqu'à obtenir entre 150 et 200 pages;
6. Choisissez enfin un titre à votre fable. Soyez original, comme Jean-Claude Mourlevat, qui a joué sur les homophones "ballade" et "balade", le premier faisant référence au caractère musical de la narration car renvoyant aux récits musicaux du Moyen Âge et le second témoignant du chemin parcouru par les héros.
7. Voilà, c'est prêt! Servez votre création chaude et à des tout jeunes adolescents récalcitrants à la lecture, de préférence.

PS: J'oubliais, pour qu'il soit plus digeste, assaisonnez votre récit d'une bonne dose d'humour, d'amour et d'amitié!

Bonne dégustation! ;)

lundi 3 décembre 2012

La ballade de Cornebique, ou comment faire une fable de 180 pages!


MOURLEVAT Jean-Claude, La ballade de Cornebique, Gallimard, coll. "Folio Junior", 2003, 181pp.



   Désolée, Mr. Mourlevat, mais vous ne m'avez pas convaincue avec cette Ballade de Cornebique, loin de là!...
   Peut-être est-ce parce que je ne suis plus très sensible à la magie et à l'univers merveilleux de l'enfance, mais j'ai trouvé ce livre franchement niais, naïf, aussi naïf que la chanson dont le titre vous a, semble-t-il, inspiré celui de cette histoire.
   Un village de boucs, dont un, le héros, joue du banjo, un bébé loir dernier rescapé de son espèce dévorée par des fouines plus que cruelles, un coq amnésique se prenant pour un médecin, un royaume gouverné par une fouine microscopique terrifiant son peuple et les alentours, et tout ce petit monde qui se croise, qui se parle, ami ou ennemi... Franchement, tout cela est assez difficile à imaginer, surtout pour une lectrice de vingt ans!
   Vous allez me dire, La Fontaine a fait parler des animaux bien avant vous dans ses Fables et a eu le succès que l'on connaît, mais les Fables ont l'avantage d'être relativement courtes, variées et présentées immédiatement comme des parodies, des comparaisons ironiques avec des humains notables.
   Néanmoins, je vous accorde qu'un lecteur d'une dizaine d'années aurait certainement plus de chance d'apprécier ce livre à sa juste valeur que moi, qui ne suis déjà pas fort sensible à tout ce qui relève du merveilleux et qui échappe donc à une certaine logique.
   Et je vous rassure, je n'ai pas fait une croix ferme et définitive sur vos livres! Etant donné que trois d'entre eux sont au programme de notre cours de littérature de jeunesse, j'ai été amenée à lire L'enfant Océan, qui m'a nettement mieux plu! J'ai même de côté un quatrième opus, La balafre, pour vraiment me forger une opinion à votre sujet.
   Ainsi, le mot d'ordre pour le moment est wait and see... ;)

Ceci est un carnet de lecture. Mais encore?...

  




    Ceci est donc un carnet de lecture, comme Mme Centi nous a chargés nous, étudiants en deuxième bachelier littéraire de la Haute Ecole Charlemagne, de rédiger tout au long de cette année. Mais en fait, qu'est-ce qu'un carnet de lecture? Voici la réponse que nous donne Mr. Poslaniec, écrivain français spécialisé en littérature de jeunesse.

    Le carnet est un outil qui rend attentif à la langue, aux processus narratifs, et qui offre un regard sur son propre travail. C'est aussi un objet de culture, il concrétise un univers de références, il permet de créer un réseau de relations au sein du groupe, un partage d'expériences. Il a un rôle à jouer dans l'acquisition par les élèves d'une lecture experte, puisqu'il les entraîne à prévoir ce qu'ils vont lire et à établir des liens avec ce qu'ils savent déjà, à rétablir leur compréhesion, à se questionner et à se remémorer. Il soutient le travail d'individualisation nécessaire à la construction de la personnalité, et recueille ce que les oeuvres suggèrent aux élèves.
POSLANIEC Christian, 10 animations lecture au cycle 3, Paris, Retz, 2005, p.83
   
        J'ajouterai que Mme Centi le considère également comme un espace de liberté. Le but de ce carnet est que nous "vivions cette activité de l'intérieur pendant une année, afin de nous rendre compte de l'utilité (ou non...) de ce type de pratique pour accroître le désir et le plaisir de lire de nos futurs élèves, le désir et le plaisir d'écrire chez nos futurs élèves, le désir et le plasir de partager des avis, opinions sur les lectures."
        Et concrètement, qu'allons-nous devoir faire pour rédiger correctement ce carnet de lecture? Réponse de Mme Centi:

Consigne:
Vous devez créer un carnet de lecture/écriture personnel. Celui-ci ne pourra pas être privé, en effet les autres étudiants ainsi que le professeur pourront le lire et y inscrire des commentaires.
Ce carnet de lecture prendra la forme que vous désirez: carnet papier, blog, classeur,... Il devra avant tout être utile et fonctionnel; vous devrez l'avoir rapidement sous la main pendant ou après votre lecture afin d'y inscrire vos notes.

Si ce carnet est un espace de liberté, vous devrez néanmoins rédiger
- des liens, des comparaisons avec d'autres objets culturels (livres, peintures, films, etc.);
- des idées de leçon(s) et/ou de séquence(s) (de langue ou de littérature);
- des citations qui vous ont inspirées;
- des hypothèses de lecture (au stade de ma lecture, je pense que le récit va... ou que ce personnage va...);
- des avis de lecture (en faveur, contre la lecture de ce roman).

    En ce qui me concerne, j'ai choisi de rédiger ce carnet sous la forme d'un blog littéraire car je trouve ce moyen plus convivial qu'un carnet papier qui resterait chez moi et donc uniquement accessible à mon entourage proche, sauf lorsque Mme Centi nous demande de l'apporter en classe pour que chacun puisse le consulter.
   Le format informatique a également l'avantage de permettre une mise en page relativement facile et peu couteuse, aussi bien en argent qu'en temps, pour peu que l'on sache plus ou moins bien manier cet outil qu'est un blog sur internet, ce qui n'est pas tout à fait mon cas.
   C'est d'ailleurs une des raisons supplémentaires qui m'ont fait choisir ce format, car cela va, du moins je l'espère, me permettre d'apprendre à utiliser de manière plus approfondie cet outil devenu indispensable, Internet, et tout ce qu'il permet.
   Je ne vous cache pas que pour arriver au résultat que vous avez sous les yeux, il m'a fallu un certain nombre d'heures, une bonne dose de patience et surtout les explications lumineuses d'amis et membres de mon entourage plus doués que moi dans ce domaine. Je pense avoir également perdu quelques cheveux dans l'aventure, j'espère ne pas en perdre trop d'ici la fin de l'année... ;)
   Néanmoins, c'est avec un réel plaisir que je me lance dans cette aventure qui, je l'espère, sera à la hauteur des attentes!
   So, let's go! :)

dimanche 2 décembre 2012

À méditer...

"Je suis persuadé que nous sommes tous faits pour quelque chose, que chacun de nous porte en lui une capacité particulière, un talent unique, qui doit tracer son chemin vers sa place en ce monde, vers un sens à sa vie".
OLLIVIER Mikaël, Celui qui n'aimait pas lire